Elle arriva à la chapelle le visage ravagé de larmes... Son ami, celui qui avait pris sa famille sous son aile, qui la soutenait, celui qui avait tant parcouru de lieues pour rencontrer Cos et leur bébé à la naissance de ce dernier, venait de les quitter...
Wendy le savait malade et prenait régulièrement de ses nouvelles et malgré une guérison peu probable, elle espérait.
Elle perdait plus qu'un ami. Golf qu'elle considérait comme un frère recelait tant d'amour et de valeurs en lui. Il aurait pu donner des leçons de don de soi à beaucoup d'entre eux.
Elle s'agenouilla et mains jointes, tête baissée elle pria longuement pour la paix et le repos de l'âme de son ami, qu'il trouve auprès du Très Haut la place de choix qui lui revenait. Son chagrin était immense et ne pouvait s'exprimer par des mots.
Alors elle se souvint d'un texte qu'elle avait lu et qui l'avait bouleversée.
Je vous prêterai...
Je vous prêterai pour un peu de temps,
un de mes enfants, dit Dieu,
Pour que vous l'aimiez tant qu'il vivra,
Et le pleuriez lorsqu`il vous quittera
Ce sera peut-être six ou sept semaines,
Trente ans ou trois ans,
Le voulez-vous, jusqu`à ce que je le reprenne,
Pour prendre soin de lui à ma place ?
Il apportera son charme pour vous égayer,
Et même si son passage est bref
Vous aurez de doux souvenirs de lui,
Pour vous consoler de votre peine.
Je ne peux vous promettre qu`il restera,
Puisque tout sur la terre est passager,
Mais il y a des leçons qui s`y enseignent,
Et je veux que mon enfant les apprennent.
Et là, sur la terre avec vous,
Je prête cet enfant qui est mien,
Pour bien des âmes qu`il touchera,
Avec les leçons que j`envoie.
J`ai regardé ce vaste monde,
En cherchant des âmes fidèles,
Et dans la foule qui encombre le chemin de la vie,
Je vous ai choisis.
À présent voulez-vous lui donner votre amour,
Sans penser que ce soit labeur inutile,
Et sans me détester quand je viendrai,
Pour le reprendre ?
Je vous imagine me disant :
"Seigneur que ta volonté soit faite ! "
Pour toutes les joies que cet enfant nous a données,
Nous acceptons les risques du destin.
Mais tu es venu le reprendre,
Bien plus vite que nous pensions,
Seigneur, pardonne à nos larmes,
Et aide nous à comprendre